- Les
députés ont décidé jeudi d'augmenter de 23% la taxe sur les alcools
forts. En revanche, ils ont renoncé à augmenter la taxe sur les
cigares, qui n'a pas bougé depuis 2004.
- Ils estiment que cette taxe est nécessaire pour juguler leur consommation, qui est nuisible notamment chez les jeunes.
Dans le cadre de l'examen du Budget Sécu pour 2009, l'Assemblée
nationale a voté dans la nuit de jeudi à vendredi un amendement
augmentant de 23% la taxe sur les alcools forts, dont le produit sera
versé à la CNAM. "
Il convient de faire porter un effort
supplémentaire sur les alcools forts, dont la consommation est la plus
nuisible, notamment chez les jeunes", a fait valoir le rapporteur UMP
Yves Bur, qui a obtenu le soutien de la gauche.
"
C'est 23% d'augmentation", s'insurge le député UMP
Dominique Tian, qui dénonce "
l'excessivité
des amendements" du rapporteur, connu pour mener depuis de longues
années une campagne anti-alcool et anti-tabac. "Une bouteille de vin
rouge fait plus de mal qu'un verre de pastis", a argué le député
de Marseille. Cette taxe sur les alcools de plus de 25 degrés passera,
si l'amendement des députés est entériné au Sénat de 13 centimes
d'euros par décilitre à 16 centimes.
En revanche, la majorité
a renoncé à voter - contrairement à ce qu'elle avait fait en commission
- un amendement anti-tabac qui révisait à la hausse les minima de
perception sur les cigares, "
qui n'ont pas augmenté depuis janvier 2004", selon
Yves Bur, et sur les cigarettes et le tabac à rouler, qu'il juge "
trop bas par rapport aux prix du marché".