L'élu de cette commune du
Val-de-Marne a été agressé vendredi dans son bureau par un homme venu
lui demander une place en crèche pour leur bébé.Il venait de dire au couple qu'il ne pouvait pour l'instant répondre favorablement à leur demande. Le maire (NC) de
Vincennes (Val-de-Marne),
Laurent Lafon,
a été agressé vendredi matin dans son bureau à la mairie par un homme
de 34 ans venu lui demander avec son épouse une place en
crèche pour leur bébé. L'information, révélée par
le Parisien, a été confirmée de sources policière et judiciaire.
Face
à cette réponse négative, l'homme, qui refusait de quitter le bureau,
selon la municipalité, s'est alors énervé et a frappé l'élu, par
ailleurs conseiller régional. Ce dernier a reçu plusieurs coups au
visage, ainsi que d'autres coups alors qu'il avait chuté à terre,
avant qu'un fonctionnaire de la ville, entendant les cris,
n'intervienne et ceinture l'agresseur. Souffrant d'un traumatisme
facial et de multiples contusions,
Laurent Lafon s'est vu reconnaître une incapacité totale de travail (ITT) de 10 jours, selon une source judiciaire.
"Rien ne peut justifier un acte de violence envers un élu" Son
agresseur, qui s'est vu reconnaître de son côté deux jours d'ITT, a dit
au cours de sa garde à vue pour expliquer son geste que le maire
l'avait insulté, a-t-on précisé de même source. Il devait être déféré
vendredi soir au parquet de Créteil et jugé lundi en comparution
immédiate, a-t-on ajouté.
Le maire de
Vincennes, qui est "
assez choqué",
a porté plainte, a indiqué la municipalité. Dans un communiqué,
Jean-Paul Huchon, président (PS) du conseil régional d'Ile-de-France,
a apporté "
tout son soutien" à
Laurent Lafon, estimant que "
rien ne peut justifier un acte de violence envers un élu de la République qui fait son travail".
Selon la municipalité de
Vincennes, le couple était sur liste d'attente pour une place en
crèche.
Malgré les difficultés dont il a fait état pour la garde de son
enfant, il n'était pas possible de lui attribuer une place en
crèche, les attributions à
Vincennespassant devant une commission publique instaurée dans un souci de
transparence, a expliqué la municipalité. L'agresseur, sans casier
judiciaire, travaille dans le service informatique d'une banque et
dispose de revenus plus que confortables, selon une source judiciaire.