*
Comme tous les six mois, l'Europe change d'heure. Cette fois, on passe à l'heure d'hiver. Alors, on avance ou on recule ?
*
En raison des fuseaux horaires, il ne sera pas la même heure partout en Europe.
Vendredi, dans les couloirs des bureaux, écoles, lycées ou administrations publiques, la question qui revenait le plus fréquemment n'était pas "qu'est ce que tu vas faire ce week-end", mais plutôt "Et au fait dimanche, on avance ou on recule les montres ?". Car comme chaque année à cette période, la France et l'ensemble des pays européens passent à l'heure d'hiver. Il va donc falloir reculer sa montre d'une heure dans la nuit de samedi à dimanche. A 3h, il sera 2h, soit 60 minutes de sommeil supplémentaires. Par rapport à l'heure GMT, la différence ne sera plus que d'une heure au lieu de deux.
Mais en raison des fuseaux horaires, il ne sera pas la même heure partout en Europe. En effet, le Portugal, la Grande-Bretagne, l'Irlande et les Iles Canaries ont une heure de moins que la France, tandis que la Grèce, la Finlande et les pays baltes sont en avance d'une heure sur l'Hexagone. Instauré en 1976 en France, le système de double horaire été-hiver avait été mis en place pour faire des économies d'énergie, en faisant coïncider les horaires d'activité avec les horaires d'ensoleillement afin de limiter les besoins en éclairage. Le changement d'heure permet d'économiser l'équivalent de la consommation d'électricité d'une ville de 250 000 habitants, comme par exemple Nantes, indique-t-on à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Plusieurs associations, notamment l'Association contre l'heure d'été double (ACHED), dénoncent ces changements d'heure, et des effets nocifs sur la santé (somnolence, consommation abusive de sommnifères et autres calmants..) et les perturbations qu'ils provoquent sur les comportements des animaux. Ils jugent également discutables les économies d'énergies ainsi réalisées.