C'est un membre de l'équipage qui a
fait fonctionner le système anti-incendie sans raison ni autorisation,
provoquant samedi la mort de 20 personnes.C'est un membre de l'équipage qui a fait fonctionner le système anti-incendie à bord du
sous-marin nucléaire russe
Nerpa, provoquant samedi la mort de 20 personnes, a annoncé jeudi le Comité d'enquête auprès du Parquet russe.
"
L'enquête a établi qu'un membre de l'équipage, un matelot, a fait fonctionner le système anti-incendie à bord du sous-marin, sans autorisation et sans aucune raison", a déclaré un porte-parole du Comité d'enquête. "
Ce matelot a déjà avoué sa faute",
a-t-il ajouté. Les victimes, trois officiers et 17 civils, ont été
asphyxiées en inhalant du fréon émis par le déclenchement intempestif
du système anti-incendie. Selon les autorités, aucun incendie ne
s'était déclaré à bord. Le
sous-marin,
tout juste achevé, parti de sa base de Komsomolsk-sur-Amour (région de
Khabarovsk, Extrême-Orient russe), effectuait des tests en mer du Japon
et comptait de nombreux ingénieurs et techniciens à bord.
Masques respiratoires défaillants
Une enquête criminelle a été ouverte pour "
violation des règles de navigation entraînant par imprudence la mort d'une personne ou autres conséquences graves".
Selon le quotidien populaire russe Tvoï Den, le grand nombre de morts
pourrait s'expliquer aussi par le fait que plusieurs masques
respiratoires à bord du
sous-marin Nerpa étaient "
défectueux".
"J'ai
vu des hommes, en train de suffoquer, enlever leurs masques
respiratoires. Moi aussi, j'avais un appareil respiratoire, mais il n'a
fonctionné que de 7 à 15 minutes, puis j'ai perdu connaissance", a raconté un des survivants, cité jeudi par le journal. "
Certaines victimes trouvées à bord du submersible portaient des masques respiratoires, mais ces appareils ne fonctionnaient pas", a assuré un autre survivant.
Malgré le drame, le
sous-marin Nerpasera mis en service dans la marine russe, a annoncé mercredi le chef
d'état-major de l'armée russe. Une source haut placée au sein de
l'industrie militaire russe a par ailleurs démenti des informations de
presse selon lesquelles le
Nerpa était destiné à l'Inde, qui avait l'intention de le prendre en leasing pour plusieurs centaines de millions de dollars.