- Le
propriétaire d'un bureau de tabac du XVe arrondissement de Paris avait
empoché en mai 2007 la cagnotte remportée par un de ses clients.
- Les trois prévenus, qui ont rendu la somme au gagnant, devront verser 1 euro de dommages et intérêts à la Française des Jeux.
Le propriétaire d'un bureau de tabac du XVe
arrondissement de Paris a été condamné mardi par le tribunal
correctionnel de Paris à 30 mois de prison avec sursis pour avoir en
mai 2007 empoché la cagnotte de 34 millions d'euros remportée à l'
Euro Millionspar un de ses clients. L'épouse du commerçant a elle été condamnée à
une peine de 2 ans d'emprisonnement avec sursis. Un 3e prévenu, qui
avait accepté de jouer le rôle du prête-nom pour toucher le chèque de
la Française des Jeux, s'est vu infliger une peine de 12 mois avec
sursis. Les trois prévenus, qui ont rendu la somme au gagnant, devront
verser 1 euro de dommages et intérêts à la Française des Jeux.
Fait rarissime à l'
Euro Millions,
l'heureux joueur avait validé deux bulletins gagnants au premier rang,
soit cinq bons numéros et deux bonnes étoiles. Il avait ainsi remporté
quelque 34 millions d'euros. Le hic, c'est qu'au moment de vérifier sa
grille, le joueur n'entend pas la sonnerie qui lui indique qu'il a
gagné. Le buraliste et son épouse en profitent alors pour lui
subtiliser les tickets gagnants et faire main basse sur le pactole.
Seulement, très vite, la Française des Jeux flaire l'arnaque. En effet,
un joueur continue chaque semaine à jouer les mêmes numéros alors qu'il
vient de remporter le gros lot. Une enquête est alors diligentée et les
coupables rapidement confondus.
"
Le sang m'a monté à la tête", a
confessé mardi le gérant du bureau de tabac devant la 12e chambre
correctionnelle, afin d'expliquer son geste, évoquant une véritable "
bouffée de chaleur". "
Une seconde dans la vie d'un homme et tout bascule",
ont plaidé ses avocats, Me Francis Teitgen et Alexis Werl, se demandant
ce que chacun aurait fait face à une telle somme. Le parquet avait
requis deux ans de prison avec sursis contre le couple de buralistes et
un an avec sursis à l'encontre du prête-nom.