- Le
comité d'entreprise a décidé lundi soir la mise en place de 37 jours
chômes, soit environ 10 jours de plus que prévus en octobre, selon Le
Parisien.
- Ces
dernières semaines, des arrêts temporaires de production ont été
décidés pour une grande partie des usines françaises de Renault et PSA
Peugeot Citroën.
A l'approche des Fêtes, c'est une bien mauvaise
nouvelle pour les salariés de l'usine PSA Peugeot Citroën de Poissy,
dans les Yvelines. Selon
Le Parisien, le comité d'entreprise a décidé lundi soir d'augmenter le nombre de jours chômés entre décembre et janvier. "
Les
opérateurs ne travailleront pas les 28 novembre et 1er décembre puis
ils seront en congé obligatoire du 9 décembre au 6 janvier",
indique l'édition en ligne du quotidien. Initialement, la fermeture de
l'usine était prévue du 15 décembre au 5 janvier, avait annoncé en
octobre une source syndicale.
Les salariés "
ne subiront
pas de perte de salaires puisqu'ils piocheront dans les jours de repos
qu'ils accumulent tout au long de l'année grâce aux heures
supplémentaires", a précisé la direction, citée par
Le Parisien. Mais un délégué syndical de la CGT, a déclaré au quotidien que "
le solde de certains était dans le négatif à cause de cette cascade d'inactivité". D'autres périodes d'inactivité devraient être appliquée début 2009. Ainsi, "
trois
journées chômées sont déjà programmées en janvier et deux nouvelles en
février. L'équipe de nuit pourrait aussi être supprimée à partir du
mois d'avril", précise encore
Le Parisien.
Faire baisser les stocks
Confronté
à une crise d'ampleur mondiale, le groupe automobile PSA Peugeot
Citroën a annoncé le 20 novembre un plan de réduction de ses effectifs
de 3550 emplois en France par des départs qu'il affirme "
volontaires",
dont 850 pour le seul site de Rennes. En août, l'usine PSA de Poissy
avait annoncé la réduction de moitié de la production de la 207 et de
la 1007 et la suppression de 700 postes d'intérimaires à partir de
début octobre. Cette usine emploie 6500 personnes.
Des arrêts
temporaires de production ont été décidés pour une grande partie des
usines françaises des constructeurs Renault et PSA Peugeot Citroën, qui
souhaitent faire baisser leurs stocks d'ici la fin de l'année. Les
dates et le nombre de jours d'arrêts varient d'un site à un autre. Le
site de PSA Peugeot Citröen à Rennes sera par exemple fermé du 5
décembre au 5 janvier, en cumulant des congés de fin d'année et des
jours chômés. La rémunération des salariés sera là aussi maintenue par
le biais d'un dispositif qui permet la récupération en deux ans des
heures non-travaillées.
D'après agence Thibault regrette des suppressions d'emplois "pas justifiées" |
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a estimé lundi soir à Rennes que les suppressions d'emplois dans le secteur automobile n'étaient "pas justifiées", regrettant que les constructeurs "réduisent la voilure avant d'être impactés par la crise". "Le sort des salariés n'est pas prioritaire. Renault verse 1 milliard d'euros aux actionnaires alors que dans le même temps il met en chômage technique ses ouvriers. Il faut inverser l'ordre des priorités", a-t-il poursuivi. "La crise entraîne une marginalisation plus importante de la population française. Si cette spirale des suppressions d'emplois s'installe, le système d'indemnisation du chômage explosera et ne pourra même plus servir les prestations réservées aujourd'hui à un chômeur sur deux", a-t-il conclu.
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