- Dans les jours suivant le changement d'heure, les crises cardiaques sont plus nombreuses, révèle une étude statistique suédoise.
- A
l'inverse, ce nombre décroît peu après le passage à l'heure d'hiver.
Lors du passage à l'heure d'été, "la durée du sommeil et sa qualité
sont affectées", souligne un des auteurs de l'étude.
N'en déplaise aux amoureux du soleil, l'hiver est une saison plus bénéfique au rythme cardiaque. Ou plutôt l'
heure d'hiver... Une étude suédoise démontre en effet que le passage à l'
heure d'été augmente le risque de
crise cardiaque. A l'opposé, le passage à l'
heure d'hiver réduit légèrement ce risque.
Cette étude, menée par des chercheurs de l'Institut Karolinska de Stockholm et publiée dans la revue américaine
New England Journal of Medicine, montre que pendant la semaine qui suit le passage à l'
heure d'été, où les montres sont avancées d'une heure, le nombre d'
infarctus augmente de 5%.
Une heure de sommeil en moins, qui coûte cher
"
Au printemps, il y a une augmentation statistique significative du risque d'être victime d'une crise cardiaque" pendant la semaine qui suit le passage à l'
heure d'été,
le dernier dimanche du mois de mars en Europe, analyse Imre Janszky,
coauteur de l'étude, pour qui la perte d'une heure de sommeil explique
en partie cette hausse. A l'automne, lorsque les montres sont reculées
d'une heure, le dernier dimanche du mois d'octobre, "
ça n'est pas aussi marqué",
souligne-t-il, précisant que les seuls résultats significatifs
concernent le lundi suivant le changement d'heure, où le nombre de
crises cardiaques chute de 5%.
D'après l'étude, faite à partir d'une base de données où sont recensées toutes les
crises cardiaques survenues en Suède entre 1987 et 2006, ces variations du nombre d'
infarctus sont étroitement liées aux effets du changement d'heure sur les habitudes de sommeil et les rythmes biologiques. "
Pour certaines personnes, il est difficile de s'y adapter, la durée du sommeil et sa qualité sont affectées et cela se ressent", souligne le chercheur. Selon lui, "
il
existe des preuves de plus en plus nombreuses montrant que les
problèmes de rythmes biologiques et de troubles du sommeil sont liés à
la santé cardiovasculaire".